Le "sarkozysme" se révèle avant tout stratégie de falsification du réel.
L'objectif de toute désinformation est de créer ce que l'on pourrait appeler une fausse réalité. La complaisance des médias à faire tourner du matin au soir des "infos" stigmatisant d'infimes détails du comportement de Ségolène Royal (jusqu'à la pure invention : faire passer une phrase de chanson créole pour une volonté affichée de “tout casser, y compris la République"), participe d'une opération de falsification du réel, ou de fabrication d'un "faux réel".
Cette opération est, on le sait, initiée par la cellule de "snipers UMP" se réunissant chaque matin sous la direction de François Fillon, dans le but avoué de flinguer Ségolène (en application du principe suivant, importé des USA : une campagne se gagne non en défendant ses idées, mais en détruisant l'adversaire).
Or, en ce qui concerne la falsification du réel, Nicolas Sarkozy se trouve être le tout premier à donner l'exemple : ceci avec lui-même dans le rôle du lapin cobaye.
Nicolas Sarkozy tente de se faire passer pour ce qu'il n'est pas
1. Physique => chaussures leurres, photos truquées, haussement sur pointe des pieds, pour tenter de masquer sa basse taille.
2. Caractère, personnalité => voix et ton de plus en plus facticement doux et posés (jusqu'au ridicule), pour tenter de gommer son image (vraie) d'histrion énervé.
3. Projet politique => Sarkozy se met maintenant à quasiment réciter des extraits du Contrat Social de Rousseau, à invoquer Jaurès, pour tenter de masquer aux yeux des électeurs de gauche son image (vraie) de néo-libéral atlantiste, flirtant avec les thèmes de campagne du Front National dont il convoite les électeurs.
***
Escroc
1. Personne qui escroque, qui a l'habitude d'escroquer
("Le Petit Robert")
Escroquer
1. Tirer (qqch. de qqn) par fourberie, par manoeuvres frauduleuses.
("Le Petit Robert")
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Nous examinerons ici le premier volet de cette entreprise de falsification :
La taille du candidat Sarkozy
Sommaire
1. La chaussure du candidat Sarko
2. La tactique du haussement de pieds
3. Le mystère de la véritable taille de Sarkozy enfin élucidé
4. Conclusion
Un hebdomadaire avait récemment questionné le Ministère de l'Intérieur sur la taille du candidat UMP : la place Beauvau répondit par le chiffre de 1m70. De façon plus réaliste certains commentateurs avancent des chiffres allant de 1m68 à 1m65, certains descendant même jusqu'à 1m63.
La photo de Sarkozy serrant la main de Bush est maintenant célèbre :
Sarko monté sur un dico ou sur une caisse pour paraître aussi grand que Bush, et l'ambassadeur de France qui se poile à droite - son regard, dont l'axe est matérialisé par sa branche de lunettes, est dirigé vers le "hausseur sarkozien" (le bord droit de cette photo a été expurgé de la photo officielle).
Note : Bush culmine à 1m82 ou 1m83 selon les sources.
Plus de détails avec la chancelière Angela Merkel dans le rôle de mètre-étalon ICI et LA.
Intéressons-nous à un élément-clé du dispositif sarkozien :
1. La chaussure du candidat Sarko
L'arrière de sa chaussure est très suspectement arrondi : on ne peut exclure l'hypothèse que l'arrière de son pied (son talon) arrive en fait 1 à 2 cm avant l'arrière de la chaussure. L'arrière de sa chaussure serait une sorte de leurre, il y aurait une sorte de rembourrage savant entre son talon et l'arrière de sa chaussure.
Cet ingénieux système procurerait deux avantages :
- d'abord gagner deux tailles de chaussures, car le problème de Sarkozy, en plus de sa petite taille corporelle, est d'avoir un petit pied, de chausser une taille de chaussures trop petite (peu avantageux pour un homme).
- deuxième avantage possible : si son talon arrive non pas à l'arrière de sa chaussure, mais 1 à 2 cm avant (le reste étant un rembourrage ou on ne sait quel leurre - ce qui laisse d'ailleurs présumer la présence d'un leurre symétrique à l'avant), il est sans doute possible d'ajouter une semelle compensatrice à l'intérieur de la chaussure sans nuire aux proportions du croquenot.
Pour affronter Tariq Ramadan (novembre 2003 sur France 2), Sarkozy avait apparemment chaussé le modèle supérieur :
Tariq Ramadan lui-même semble ne pas en croire ses yeux.
Il est d'ores et déjà possible d'avancer le shéma suivant :
On peut remarquer sur l'image suivante (le 20/01/2007 sur France 5, chez FOG) le geste savant du candidat Sarkozy, en immense progrès depuis novembre 2003 : lorsqu'il croise sa jambe droite, sa main gauche vient nonchalemment se poser sur son talon, qui sinon apparaitrait trop clairement à l'image, comme face à Tariq Ramadan.
Admirable ! Quel métier !
Les premiers éléments de cette étude font apparaître certains éléments pathologiques, particulièrement en rapport avec l'incapacité du candidat UMP à assumer sa petite taille. On voit par exemple ce candidat, pour calmer son inquiétude, déployer des stratagèmes qui feraient honte à un enfant de 12 ans. Pourtant cette personne, manifestement en souffrance avec elle-même - et dont le caractère n'est pas sans présenter, d'après certaines personnes le connaissant personnellement, des éléments de dangerosité ("emporté", "qui ne contrôle pas ses nerf") - cette personne est sérieusement candidate à la présidence de la République.
Un cliché ou apparaissent presque au grand jour les tourments et scories qui rongent le candidat Sarkozy, et qui le font, on le sait, se pousser toujours plus haut, pour se consoler ou se rassurer de quoi ? Pour combler quel manque ? On ne sait exactement, mais les signes s'accumulent pour tracer un portrait inquiétant. Au fond, les gens le sentent confusément : cet être est fondamentalement indigne d'accéder à la magistrature suprême.
« En dépit des apparences, derrière les moulinets, les provocations, les défis, lancés à la terre entière et à la banlieue, derrière ce décor d’opérette, se cache un individu fragile et tourmenté, une conscience fragile, livrée aux sournois atermoiements du doute; un être sans illusions sur sa nature, qui s’agite frénétiquement pour oublier qu’il se connaît trop bien et qui tente de se fabriquer un destin à côté de lui-même, espérant ainsi duper son monde. »
Mise à jour 28/03/2008
Après la visite officielle de Sarkozy en Angleterre, intéressante photo publiée par The Guardian, assortie de ce commentaire :
« Les ballerines noires [de Carla] était chic et pratiques, bien que leur platitude ait porté par inadvertance l'attention sur la stature du président, et sur le fait que ses talons étaient hauts. Il est vrai qu'ils n'étaient pas aussi hauts que ceux de la reine, mais ils les concurrençaient, et passaient certainement le seuil de trois centimètres des chaussures pour homme. »
La même en couleur, publiée par Daily Mail :
Mise à jour 04/06/2008
Le croquis plus haut sous-estimait la ressource de la semelle intérieure : voici le chaînon manquant pour expliciter la stratégie chaussurière de Nicolas Sarkozy.
"Si vous souhaitez être plus grand sans que cela ne se voie, vous êtes à la bonne adresse. Bugarri Shoes vous grandit de manière invisible entre 5 et 13 cm. Le secret se trouve dans la semelle intérieure invisible au monde extérieur." (source)
Un autre fabriquant propose le même système :
Ces deux fabricants proposent même des modèles de baskets avec semelle intérieure, permettant de gagner de 5 à 7cm en hauteur.
Mise à jour 30/06/2008
Pour noyer le poisson tenir tête à Audrey Pulvar, ce soir sur FR3, le président Sarkozy avait apparemment, une fois de plus, chaussé le modèle supérieur :
Image grande taille ICI.
Mise à jour 2009
Pour compléter cette étude il est temps d'ouvrir un chapitre consacré à ce qui apparaît chaque jour davantage comme un élément central sinon fondateur du "sarkozysme" :
2. La tactique du haussement de pieds
La photo plus haut montrant Sarkozy sur la pointe des pieds (avec Chirac au premier plan), ne s'expliquait pas par un "étirement relaxant" comme l'avaient avancé certaines âmes charitables - ce qui aurait été après tout bien compréhensible.
En effet, comme le révèle, après la première visite d'Obama en France le 4 avril 2009, un reportage photo du Spiegel (accompagnant un article intitulé Le petit Nicolas ganz groß) :
Cette tactique présidentielle s'avère remarquablement payante, comme le prouve la photo publiée dans Paris Match :
En quittant la scène, Sarkozy réussit l'exploit de se trouver encore sur la pointe de ses deux pieds (les trois autres personnes ont chacune, comme c'est l'usage en marchant, un talon au sol) :
L'actuel président de la République française, non content de se dresser sur la pointe des pieds lorsqu'il prend la pose entouré de grandes personnes, irait-il jusqu'à adopter, lorsqu'il est contraint de se déplacer avec elles, une marche sur la pointe des pieds ?
Autre illustration de cette "tactique du haussement de pieds" (non datée) :
Même sans haussement de pieds c'est déjà assez ridicule (vue arrière des talons de cette même paire de chaussures) :
(cliquer sur l'image pour agrandir)
Autre exemple de haussement de pieds, plus subtil (le stratagème de l'actuel président de la République française est dévoilé par l'espace entre le talon de sa chaussure et l'ombre de ce talon sur le sol) :
Mise à jour 2013. Autre specimen :
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Forts de ces nouvelles iconographies, nous sommes désormais en mesure d'avancer le schéma suivant:
En cumulant talon (5 cm), talonnette intérieure (3 cm), et furtif haussement de pieds (5 cm, juste le temps de la photo), le président de la République française gagne pas moins de 13 centimètres en hauteur (ses efforts finissent donc par porter leur fruit).
Après 2 ans 1/2 d'étude, il est possible d'estimer la taille de Sarkozy entre 1m63 et 1m65 ; nous penchons pour 1m63.
En ajoutant les 13 cm, Sarkozy atteindrait donc 1m76, soit au centimètre près la taille de Carla Bruni.
Inutile de s'attarder sur le plus ridicule et pathétique là-dedans : les 5 cm (estimation) gagnés en longueur de chaussure. Étonnant en effet de constater que Sarkozy arbore des croquenots presque aussi long que ceux d'Obama, qui culmine lui, pieds nus, à 1m87.
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Tout ce travail du président de la République française se révèle hélas parfois insuffisant. Il lui est alors nécessaire de recourir à un stratagème ultime, dit "système Bush" :
How Sarkozy stood up to Obama (Timesonline, 10/06/2009)
Note. Nous ne sommes pas en mesure d'affirmer que Sarkozy a pu récupérer la même caisse que lors de sa célèbre photo face à Bush, postée plus haut.
Mise à jour 08/09/2009
Éloquent reportage de la télévision belge (visite de Nicolas Sarkozy à l'usine Faurecia):
Sarkozy pas une tête ne doit depasser
envoyé par dagrouik
Lire sur ce sujet :
« A ma connaissance, c'est la première fois dans l'histoire audiovisuelle de la Ve république qu'il est démontré que la présidence bidonne les sorties du président et pousse le souci du détail jusqu'à "recruter" des figurants qui ne sont pas plus grands que le chef de l'Etat lui même. »
Intéressante précision rapportée par Le Point :
« Nicolas Sarkozy aurait également refusé d'enfiler les équipements de protection de rigueur à l'intérieur de l'usine, comme la blouse et les chaussures de sécurité. "On nous a fait comprendre que le président portait des talonnettes et qu'il était hors de question pour lui de mettre autre chose", explique le délégué CFDT José de Sa Moreira. »
Le journaliste indépendant Olivier Bonnet écrivait, en présentation de son livre Sarkozy, la grande manipulation :
« Nicolas Sarkozy a bâti toute son ascension, du ministère de l’Intérieur en 2002 jusqu’à l’avènement présidentiel de mai 2007, en jouant avec habileté de l’arme de la manipulation. Multipliant coups médiatiques, écrans de fumée et postures marketing, alternant séduction, débauchage, démagogie, populisme, falsification, hypocrisie et mensonge (...) »
La toute récente "affaire Faurecia" (dévoilée par des médias suisse et belge) pointe un petit détail de travestissement de la réalité, de manipulation : elle inquiète surtout sur la docilité (voire le flagrant manque d'indépendance) des médias français, trop prompts à relayer la propagande sarkozyenne. Ce fléau a coûté au pays l'élection de Sarkozy en 2007 (que l'on se rappelle le niveau d'abaissement, de veulerie, d'invraisemblable parti-pris, alors atteint par les médias dominants). Espérons qu'un tel phénomène ne se reproduise pas en 2012.
La télé belge : "Avec Sarkozy, les journalistes Français n'osent pas" (BRP - "LePost")
« "Autocensure", "pressions", tous les maux de la presse politique française sont évoqués sans langue de bois. »
« La stupéfaction, la fureur, provoquées par le casting de Faurecia, (...) se dirigent légitimement au moins autant vers les organisateurs du casting que vers les journalistes français, qui savent et voient, et ne disent rien. S'ils cachent même cela, que peuvent-ils bien cacher d'autre ? se demande-t-on instinctivement. »
(Daniel Schneirdermann, "@si")
Mise à jour 25/09/2009
« A la tribune de l'ONU, Nicolas Sarkozy s'exprime du haut d'une petite estrade pour paraître plus grand. La presse britannique raille ce subterfuge, à l'image du Dailymail, qui titre: "Sarkozy monte sur un tabouret pour prouver qu'il est à la hauteur dObama et Brown". »
La preuve en images :
Mise à jour 07/11/2009
Admirable article (en provenance du blog Le vrai débat), accomplissant en quelque sorte la synthèse du "sarkozysme" :
Le sarkozysme n'est pas une politique, mais un enfumage (Le vrai débat - Marianne2)
« Le sarkozysme n’est pas d’abord une politique. Ce n’est pas ce qui le caractérise le mieux, et ce n’est donc pas par là qu’on parviendra le plus aisément à l’atteindre au cœur. »
« Si ce n’est une politique, qu’est donc le sarkozysme ? Nous pensons qu’il s’agit avant tout d’une façon de gouverner, d’un contenant plus que d’un contenu. Et un mot résume parfaitement ce contenant : enfumage. »
« sous la présidence Sarkozy, le mensonge et la manipulation ont été industrialisés, professionnalisés à un point tel qu’il est aujourd’hui extrêmement difficile, sur la plupart des sujets, de démêler le vrai du faux. »
« Mais pour tenir, le sarkozysme n’agit pas seul. Il se fonde sur un astucieux montage en triangle : la première extrémité est constituée du pouvoir, qui fixe l’agenda et la stratégie, la deuxième des médias, qui relaient complaisamment la communication gouvernementale et organisent les conditions d’un débat biaisé, la troisième des sondages qui structurent le débat et viennent à la rescousse du pouvoir quand celui-ci est menacé. Le rapport de la Cour des comptes de juillet dernier avait très bien mis au jour ce petit manège, en dévoilant les pratiques scandaleuses du triangle Elysée/Le Figaro/Opinionway. »
« On ne tuera vraiment la bête que lorsqu’elle sera transparente pour tout le monde, et qu’il ne lui sera donc plus possible de tromper. »
Mise à jour 26/08/2010
3. Le mystère de la véritable taille de Sarkozy, enfin élucidé
Il suffisait d'y penser. Nous avons là une excellente photo montrant Obama et Sarkozy de profil. En agrandissant l'image en plein écran, il suffira d'y mesurer la taille de Obama, celle de Sarkozy, puis de faire une règle de trois (sachant que Obama mesure 1m87).
Nous devons d'abord vérifier si l'échelle est la même pour les 2 photos, prises apparemment de deux points de vue très légèrement différents : sur celle d'Obama on voit légèrement l'avant du pupitre (le truc doré) ; sur celle de Sarkozy on voit le bord bleu de l'autre côté du pupitre ; pour la photo de Sarkozy le photographe était donc placé très légèrement plus à droite, et très légèrement plus en hauteur. De plus, sur la photo Sarkozy les arbres au fond sont plus gros et flous : le photographe a utilisé une focale longue, ce qui grossit les objets lointains (tout en raccourcissant la profondeur de champ - d'où le flou de l'arrière-plan).
Pour vérifier l'échelle des deux photos à l'endroit précis où se trouvent Obama et Sarkozy, nous prendrons comme étalon-guide la longueur du micro, placé précisément face à l'orateur.
En agrandissant la double photo en plein écran, et en mesurant la longueur du micro sur les deux photos, on se rend compte que la photo montrant Sarkozy est, au point précis où se trouve l'orateur (point indiqué par le micro), dans un rapport de grandeur de 102% par rapport à la photo montrant Obama.
Une fois rétablies les proportions cela donne :
Autre difficulté : à quelle hauteur dans sa chaussure se trouve logé le talon de l'actuel président de la République française ?
Pour Obama c'est facile, il n'a nul besoin d'user de talonnettes intérieures (ni de talons éhontés) :
Pour l'actuel président de la République française Nicolas Sarkozy c'est bien sûr plus compliqué.
1 : hauteur talon chaussure
2 : hauteur talonnette intérieure
Il faudra aussi tenir compte du brushing présidentiel, qui lui fait gagner un bon centimètre (Obama, là encore, s'abstient de tout artifice).
Sur la photo aux proportions égalisées, basculée à l'horizontale et agrandie au maximum avec la visionneuse windows (sur un écran 23 pouces format 16:9), Obama mesure 49,6 cm, Sarkozy 43,2 cm.
"Règle de trois" :
Taille Sarkozy (T) = (1,87m x 43,2) / 49,6 = 1,6287 m
En arrondissant généreusement au centimètre supérieur (et avec disons une marge d'erreur de 0,5 cm, en plus ou en moins), nous sommes donc en mesure, trois ans et demi après le début de cette étude, d'annoncer officiellement la taille de l'actuel chef de l'Etat français :
T = 1m63
La réponse la plus scrupuleusement conforme à la réalité étant peut-être :
"entre 1m62 et 1m63"
On aboutit au même résultat de 1m63 avec une autre double photo comparative disponible sur le net (celle montrant Obama est la même que sur l'autre "photo comparative"), une fois les proportions rétablies comme ci-dessous (toujours avec la longueur du micro comme étalon-guide) :
4. Conclusion
Lorsque, durant la campagne présidentielle 2007, le ministère de l'Intérieur répondit à un journaliste que la taille de Sarkozy était 1m70, ce ne fut certainement pas au hasard, ni sans l'aval de l'intéressé. Pour l'actuel président de la République française, ce chiffre de 1m70 résonne sans doute comme un sésame (1).
(1) Lors de la visite bidonnée à l'usine Faurecia (voir plus haut "Mise à jour 08/09/2009"), la consigne élyséenne fut de sélectionner des figurants de moins d'1m70.
Bref, tout le dispositif chaussurier de Nicolas Sarkozy visait sans doute à assouvir l'obsession suivante:
"je veux faire 1m70"
Totalement incapable d'assumer sa taille de 1m63 (un petit 1m62 et demi n'étant pas à exclure), l'actuel chef de l'Etat français aura usé de subterfuges dont le puéril le dispute tellement au grotesque que c'en est à peine croyable (monter sur des caisses, utiliser des chaussures de clown, se mettre régulièrement sur la pointe des pieds à l'occasion de photos avec des grandes personnes...). Bien sûr, son but n'était pas de faire réellement 1m70 : mais de le faire croire.
De même, l'actuel chef de l'Etat n'aura reculé devant aucun mensonge, aucune manipulation, pour venir à bout de cette autre obsession (visant à combler on ne sait quel manque, à dissiper on ne sait quelle inquiétude ou insatisfaction) :
"un jour je serai président de la République"
Une fois élu, c'est tout naturellement que l'actuel chef de l'Etat a persisté dans la stratégie qui aura toujours été la sienne : stratégie basée sur la tromperie, l'enfumage (mot dont l'usage s'est singulièrement répandu depuis mai 2007...), l'imposture, la manipulation ; bref : le mensonge, érigé en système (1).
(1) Exemple parmi d'autres : alors que son impopularité bat régulièrement de nouveaux records, Nicolas Sarkozy tient absolument à faire croire qu'il conserve la faveur du public : ceci en faisant organiser lors de ses déplacements des faux bains de foule (avec de vrais militants UMP), diffusés ensuite dans les JT, sans qu'aucun journaliste se permette jamais la moindre remarque...
- « Le candidat Sarkozy est tellement habitué à mentir et à raconter n'importe quoi, qu'il semble faire cela tout à fait naturellement : il n'en est plus à un (gros) mensonge près. En fait le mensonge semble consubstantiel à son être profond : comme si le "personnage Sarkozy" était indissociable d'une stratégie de brouillage ou d'évitement du réel, appliquée à lui-même pour commencer. » (contributeur anonyme, 06/04/2007)
- « la multiplication de ces mensonges les fait apparaître comme le fondement même de son discours, de sa posture, de sa tactique. Sarkozy semble de fait engagé dans un effort quotidien de falsification de la réalité. Le problème est que, comme Berlusconi en son temps, Sarkozy dispose de médias complaisants pour donner écho à son imposture...» (contributeur anonyme, 01/05/2007)
Mise à jour novembre 2014
Pour la première fois peut-être dans l'histoire de la presse française, la pathologie du mensonge de Nicolas Sarkozy se trouve abordée frontalement (le mot "mensonge" remplace enfin le traditionnel "contre-vérité") :
Sarkozy : mais pourquoi ment-il autant ? (Liberation.fr, 13/11/2014)
« Nicolas Sarkozy est une mine d’intox à ciel ouvert. [...] Son art du story telling, ses postures de matamore sont inimitables, qui le voient systématiquement accroître ses mérites, rogner ceux des autres, grossir les chiffres ou rabioter les stats. »
« La singularité de Nicolas Sarkozy n’est pas seulement sa capacité à fabriquer du bobard, sur l’AME, la GPA, les syndicats, la délinquance, etc. Elle réside dans sa capacité à les répéter, sans aucun scrupule, sans tenir compte (jamais) du fait que la presse a apporté la preuve du bobard de la veille. »
***
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Sarkozy, "symptôme de l'abaissement national", selon Peillon (NouvelObs)
Sarkozy choisit-il aussi des journalistes de petite taille ? (BRP - LePost)
Royal - Sarkozy : altitude comparée - vidéo
Nouveau « bain de foule » sarkozyen factice au 20H de France 2 ! (antennerelais, 08/07/2010)
Quand Sarkozy s'entourait de caméras bidons (NouvelObs.com, 13/03/2013)
Je rappelle la contine enfantine :
Tout ce est petit est mignon,
Tout ce qui est grand est con !