L'inculte Sarkozy se ridiculise en public
Les médias restent silencieux sur une incroyable bourde
Lors d'une conférence de presse, le président Sarkozy moque le directeur de Libération, Laurent Joffrin, qui lui avait posé une question sur la monarchie élective (moquerie d'autant plus basse que le principe de cette conférence de presse ne permettait pas au célèbre barbichu de se défendre en retour (1)).
(1) Nouvel exemple du syndrôme de Funès semblant accabler le Président Sarkozy, et que l'on peut résumer ainsi : "servile avec les puissants, cruel et méprisant envers les faibles").
Pouvoir personnel? Sarkozy riposte...
Question de Laurent Joffrin : « Vous êtes à l'origine de la plupart sinon de la totalité des initiatives gouvernementales. A propos du premier ministre vous avez employé une fois je crois le mot de "collaborateur" [...]. Est-ce que au fond vous n'avez pas déjà changé la Constitution ? Vous êtes le chef d'Etat ou le chef de gouvernement du monde démocratique qui détient le plus de pouvoirs : au fond est-ce que vous n'avez pas instauré une forme de pouvoir personnel, pour ne pas dire une monarchie élective ? »
Énorme bourde de Sarkozy qui proclame en préambule de sa réponse, tel un collégien de 12 ans :
« Monarchie ça veut dire héréditaire »
En fait, en ce qui concerne la monarchie élective dont parlait Joffrin, c'est exactement l'inverse.
« Une monarchie élective est un type de monarchie constitutionnelle où le monarque accède au trône par une élection et non de façon héréditaire. »
(Wikipedia)
Le collégien Président Sarkozy s'entête :
« Si la monarchie c'est l'élection, c'est plus la monarchie m'sieur Joffrin »
Puis ose un :
« Les mots ont un sens »
Etc.
Cet exercice de ridicule, dans lequel s'enfonce pendant plusieurs minutes le président de la République française (devant 600 journalistes et avec retransmission en direct sur LCI), n'a pas été relevé par des médias qui se jetaient, un an plus tôt, sur la moindre "bourde", réelle ou supposée, de la canditate PS à la présidentielle Ségolène Royal.
Une fois de plus, il faut compter sur l'excellent Jean-François Kahn pour viser au centre et appeler un chat, un chat :
JF Kahn et la monarchie élective (14/01/2008)
Le journaliste-présentateur Yves Calvi, avec l'aplomb qui l'a caractérisé durant toute la campagne présidentielle, s'empresse de voler au secours de Sarkozy, alors que J-F. Kahn termine de détailler l'égarement du Président de la République :
« vous montrez simplement qu'il a utilisé l'ironie et qu'il n'a pas répondu à la question »
(Yves Calvi, 14/01/2008)
Hallucinant !
Jean-François Kahn conclut :
« C'est une erreur historique, c'est une méconnaissance. Eh bien les journalistes ont ri ; parce que quand le roi dit qu'il faut rire, on rit. Le lendemain, j'aurais quand même imaginé que les médias disent : "attendez, vous avez giflé un journaliste, vous l'avez traité plus bas que terre, très bien, ça nous fait pas plaisir mais très bien. Mais il se trouve que vous vous êtes trompé ! Vous auriez pu avoir raison mais il se trouve que vous avez fait une erreur historique, une méconnaissance : alors là quand même c'est exagéré." Aucun journal ne l'a écrit, aucun. Aucun journal n'a osé dire "le roi se trompe". C'est une démocratie ça ? »
- « 90% des journalistes ont pour patron le témoin de mariage/ parrain de l'un des enfants / meilleur ami / subalterne du président... A moins d'avoir envie d'une reconversion aucun journaliste ne s'y risquerait [à faire des vagues]. » (remy60)