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antennerelais
22 avril 2008

Vincent Peillon, tel un phare

L'ancien pédagogue renoue avec son premier métier pour éclairer la difficile situation actuelle de la France

   

   

peillon

   

   

Durant la campagne présidentielle, deux personnes se distinguèrent tout particulièrement dans l'équipe de Ségolène Royal. De par leur authentique force de conviction, alliée à une abnégation personnelle rare ; de par leur sérieux et leur honnêteté manifestes ; de par leur grande pénétration d'esprit, alliée à une évidente élévation morale ; bref de par leur humanité vertueuse et rayonnante : Jean-Louis Bianco et Vincent Peillon suscitaient à chacune de leurs interventions des réactions enthousiastes et admiratives.

Agrégé et docteur en philosophie, député PS de la Somme de 1997 à 2002, actuellement député européen, Vincent Peillon s'est exprimé hier dans l'émission le franc-parler (France-Inter / iTELE). Au delà de l'imbroglio de la situation politique actuelle, il analyse et éclaire plus d'un an de vie politique française, dressant au passage un sévère bilan de la première année de gouvernance sarkozyenne.

Extraits.


Vincent Peillon au Franc-parler partie 1


Sur la gouvernance de Nicolas Sarkozy (à 2'43) :

« Derrière la mauvaise gouvernance de Nicolas Sarkozy, les erreurs qui sont les siennes et qui sont évidentes, la situation du pays qui n'est pas bonne, je m'inquiète beaucoup parce que je garde le souvenir d'avril 2002, je regarde ce qu'ont été les 5 ans de gouvernance, déjà, de M. Sarkozy, avec M. Raffarin, avec M. Chirac. Et je me dis que la vraie question - pour nous en tous cas, pour ceux qui sont intéressés par la vraie responsabilité politique (pas celle du commentaire), celle de l'intérêt général et de l'action efficace au service de tous - la vraie question c'est comment on fait dans ce pays demain pour faire les réformes dont nous avons besoin, et remettre je dirais un peu de sagesse, un peu de raison, au cœur de cette vie publique. » 

       
Sur "l'illusion Sarkozy" (à 3'24) :

« Pendant la campagne présidentielle, (...) il me semblait déjà que nous** devions savoir qui était Nicolas Sarkozy. Lorsqu'il faisait campagne (contre d'ailleurs les principes républicains, puisqu'il était en responsabilité [Ministre de l'Intérieur]), au moment où on faisait la loi sur la solidarité et le renouvellement urbain, pour dire "il faudrait 20% de logements sociaux"... Lorsqu'il avait fait, comme Ministre des finances, un parcours absolument calamiteux... Y compris d'ailleurs déjà sur la question du pouvoir d'achat et des prix. Lorsqu'il avait commencé comme Ministre de l'Intérieur par faire une loi contre les prostituées, les jeunes en bas des cages d'escalier, et les mendiants... J'avais mesuré le danger de ce personnage.  »

** Ce "nous" est un chef-d'œuvre de délicatesse et de sous-entendu : il englobe poliment la classe journalistique, sous-entendant que celle-ci n'aurait peut-être pas fait convenablement son travail durant la campagne présidentielle...

   
« Ce qui m'inquiète beaucoup plus - comme au 21 avril 2002, où un homme qui avait bien gouverné, Lionel Jospin, s'est retrouvé derrière le Front National - c'est que j'ai eu l'impression que dans ces mouvements extrêmement rapides de l'opinion (qu'on nous demande d'ailleurs toujours de commenter), eh bien nous ne revenons pas à nos fondamentaux, qui sont réels pour la France (une croissance très faible, une précarité qui s'accroit, des difficultés dans notre système scolaire) et que toutes ces questions ne sont pas abordées avec suffisamment de raison.  »

« Si vous pensez à l'"ouverture", je ne crois pas que ce soient des hommes de gauche. Je crois que ce sont des opportunistes - et nous en avons, puisque nous sommes devenus une gauche qui gouverne, et donc nous attirons à nous un certain nombre de gens qui sont assez peu vertébrés, et plus intéressés par les fonctions qu'ils pourraient exercer que par leurs convictions. »

« Le fond de la réflexion pour nous, après trois présidentielles perdues, c'est comment, en responsabilité devant un pays qui va mal, nous faisons un travail qui permet que la prochaine fois nous gagnions. »

 
Sur la question de l'immigration et de la régularisation des sans-papiers (à 9'35) :

« Nous allons avoir la présidence européenne (je siège à la commission des libertés). Un des grands projets du Président de la République, c'est de faire la leçon à tous les autres européens, et en particulier à ceux qui ont régularisé - les espagnols ou les italiens - pour leur dire "vraiment ce que vous faites est scandaleux et vous nous obligez à accueillir toute la misère du monde". C'est à dire il va faire des moulinets avec ses petits bras sur la scène européenne comme il cherche à le faire ici. C'est détestable et ça nous fait honte, au plan européen. D'ailleurs il ne sera pas entendu du tout, et les questions seront réglées avant qu'il devienne Président de l'Europe. Alors moi je dis c'est cet état d'esprit qu'il faut changer. Et donc qu'on se comprenne bien : je ne suis pas dans une hypocrisie qui consiste à dire "les critères ça va être : un, deux, trois [les quotas]" - et puis surtout quand le type est déjà en train d'enjamber la fenêtre avant de se suicider - (...) (ça me rappelait du Jacques Prévert avec sa "Chasse à l'enfant" en ce moment, on a des cas extrêmement douloureux) : ce n'est pas digne de la France. Ce n'est pas digne d'un pays comme le nôtre. Je pense à des régularisations qui sont importantes, mais qui demeurent sur critères. »
   

Sur l'Education Nationale (à 11'41) :

« Nous n'avons jamais pensé qu'il ne fallait pas réformer en profondeur l'Education Nationale, qui est un système en France qui 1. reproduit les inégalités - de façon massive ; 2. nous donne un certain nombre de jeunes sans qualification à l'issue du système scolaire ; et 3. provoque chez les jeunes de la douleur, de l'angoisse, beaucoup plus que dans les autres pays. Donc il ne faut pas simplement toujours parler de quantité, mais faire une réforme qualitative. (...) Et quelle est la grande difficulté face à laquelle se retrouve Darcos ? Là on le sent bien dans cette affaire, et plus globalement dans la politique de Nicolas Sarkozy. C'est que dans le fond, Darcos dit "je supprime 10.000 ou 11.000 postes" (en réalité le Président lui en demandait 20.000), mais qu'en contrepartie il n'a pas le projet suffisant, pour emmener les uns et les autres vers un projet scolaire. On a construit la République autour de l'école, c'est comme ça ; ici en France, on n'a pas de religion civile. Donc on a l'école de la République : il faut y faire très attention. »

« L'école ce n'est pas simplement des stylos, ce n'est pas simplement un budget : c'est un "esprit public", comme disait Condorcet. Et lorsqu'on veut la réformer en profondeur (...) il faut tenir un discours des valeurs, un discours du projet. Et c'est là que vous le voyez : on a l'impression qu'ils font une réforme purement comptable. La question n'était pas réellement les postes. La question c'est : "pour quoi faire ?" »


Sur les socialistes (à 13'58) :

« Je trouve - je vous dis mon sentiment - que le gouvernement Jospin (il faudrait être très précis après) a bien gouverné globalement, de 1997 à 2002. (...) Il y avait un autre état d'esprit, sur la justice, sur un certain nombre de sujets. A partir de 2002 on [les socialistes] est tombés, après ce drame terrible, dans cette espèce de... Les socialistes de 2002 et de 2007 (j'ai démissionné en 2002 en désaccord avec François Hollande sur la conduite qui était la sienne du parti - j'étais le porte-parole à l'époque) n'ont pas fait le travail qu'ils devaient faire. »

« Si j'ai soutenu Ségolène Royal, c'est parce que je pense (et je continue de le penser) que dans la campagne de 2007, elle est celle qui a commencé à dire les choses, et à poser l'exigence d'une refondation politique qui sera d'abord une refondation intellectuelle. Car je suis toujours très amusé de voir tout le monde prendre des airs très supérieurs par rapport à Ségolène Royal (...). Mais dans le fond, moi qui ai été chargé des études pendant des années, qui ai dirigé les groupes d'experts de Rocard, qui a été la "plume" de tous les derniers candidats : la seule qui a avancé quelques idées nouvelles dans le débat public depuis quelques années, c'est elle. Et je pense que nous allons devoir poursuivre dans cette voie, j'espère tous ensemble - je trouve d'ailleurs (...) la "déclaration de principe" un bon point - et j'espère qu'on ne gâchera pas 2007-2012 comme on a gâché 2002-2007. »

 

 

Vincent Peillon au Franc-Parler partie 2


Question
: c'est quoi une politique fiscale de gauche ?
(à 0'40)

« C'est extrêmement simple. (...) Derrière tous nos discours (justice sociale, égalité), nous sommes un des pays les moins redistributifs des pays de l'OCDE (à qui on fait la leçon en leur disant "vous êtes des libéraux"). "Redistributifs" : ça veut dire que chez nous les riches gardent leur argent pour eux (puisqu'on a une fiscalité indirecte - TVA etc. - énorme), et que vers ceux qui sont défavorisés, nous donnons assez peu d'argent. Eh bien il faut refaire - ce qui était le projet (dans le fond ce n'est pas révolutionnaire) des radicaux, Joseph Caillaux... - un grand impôt progressif. Je le propose depuis des années, cela avait d'ailleurs été adopté (avec certaines réserves de DSK, malheureusement) dans le programme présidentiel [de 2007]. Refondre ensemble l'impôt sur le revenu (qui rapporte très peu de chose aujourd'hui), la CSG (qui n'est pas progressive), et on pourrait même rajouter la fiscalité locale, pour avoir un grand impôt progressif et clair, en supprimant les niches fiscales. Cela ferait une fiscalité plus moderne, et une fiscalité progressive. (...) »

(Vincent Peillon illustre ensuite son propos avec plusieurs exemples précis d'injustices flagrantes, de par l'actuelle organisation fiscale)

   
« Et on a pas réformé cela depuis des années. (...) On a un système qui marche sur la tête et on a quoi ? - c'est là que naissent les Sarkozy, le poujadisme, notre vieux penchant pour le boulangisme, le bonapartisme etc. C'est que les gens disent "la République nous ment !" C'est ça la colère des gens. "Vous nous dites égalité, vous nous dites fraternité, mais ce que l'on constate c'est pas ça". Et on se dit "bon, c'est des grognards...", mais la réalité, c'est qu'effectivement il y a beaucoup de problèmes comme ceux que je viens de citer. Il faut les résoudre, et je pense (cela va être un grand débat avec les socialistes, j'en ai encore parlé avec Ségolène Royal mercredi) : nous ne pourrons pas nous en sortir sans une grande réforme fiscale. Ce que l'on a jamais voulu faire. (...) Il faudra, dans le fond à budget constant, financer d'autres dépenses : la façon de faire ce sera de jouer bien entendu sur la fiscalité.

    
La responsabilité du Président de la République
(à 9'14) :

« Le sujet sérieux (...), c'est que Nicolas Sarkozy n'a pas pris la mesure de la responsabilité qui était la sienne par rapport à la politique de la France. Nous avons un échec extrêmement dur (que nous payons, comme souvent, au carré) de ses premières décisions économiques. Et d'ailleurs, quand on regarde sa politique, on ne sait pas très bien quelle est sa politique économique et sociale aujourd'hui. Et dans ce contexte, extrêmement difficile (contexte européen, contexte multilatéral), les décisions du "paquet fiscal" (mais globalement toute cette politique économique de ce moment-là) sont extrêmement mauvaises. Le peu de marge de manœuvre qu'on avait, on ne l'a plus. Et cela participe de cette inquiétude des français. (...) Vous savez 15 milliards d'euros c'est une somme absolument considérable quand vous regardez nos marges. »

   
La responsabilité de la droite depuis 2002 (à 10'20) :

« L'affaire se joue avant (...). C'est vrai que jusqu'en 2001, Lionel Jospin a bénéficié d'un contexte international qui était bon. Mais en même temps, nous faisions la course en tête des autres pays européens (car il faut toujours se comparer par rapport aux autres, pas dans l'absolu). Et depuis 2002 (les erreurs de politique économique ne datent pas que de 2007), depuis 2002 nous n'avons pas préparé la France (par les investissements dans la recherche, par les investissements dans l'innovation, par la réforme de la fiscalité) nous n'avons pas préparé la France aux chocs. Et alors lorsque Sarkozy arrive - tributaire sans doute de ses promesses de campagne inconsidérées - le peu qui restait encore il le dilapide d'un coup. (...) C'est ce qui justifie je pense l'opinion profonde des français. Parce que la grande affaire, elle est jamais tellement "où j'en suis" : c'est "où j'en serai demain ?". C'est l'affaire du "descenseur social". (...)  Or la promesse de la campagne était : "on va peut-être se retrousser les manches, ça va être dur les petits gars, mais on va y arriver on va faire quelque chose". On ne fait rien. On ne fait rien, et les perspectives pour les gens sont d'autant plus inquiétantes. »

   
La réforme (à 14'55) :

« Ce pays a besoin de réformes. Le problème (et d'ailleurs les théories de la justice le disent), c'est que les réformes elles doivent être acceptées par les gens. Pour qu'elles soient acceptées par les gens il faut que les gens considèrent que les efforts qu'ils ont à fournir sont légitimes, et donc, justes. »

 


Vincent Peillon au Franc-parler partie 3


La réforme - suite
(à 01'58) :

« Je crois que la réforme est nécessaire, elle doit être courageuse, y compris sur la question des fonctionnaires, mais surtout elle doit être juste, on doit pouvoir l'expliquer, et montrer où on va ! Parce que excusez-moi, si vous êtes capable de me dire où va Sarkozy ! »

« On parlait de Mendès-France tout à l'heure, le "contrat" de Mendès (...) : lui toute sa politique est fondée [dessus], dès le départ (et d'ailleurs, cela concernerait beaucoup de candidats au poste de 1er secrétaire du PS). Pourquoi vouloir un poste si on ne dit pas pour quoi en faire. Il faut dire très clairement aux français (et souvenez-vous le renoncement de Delors) : "la France a besoin de cela". "Est-ce que vous êtes prêts, à cela ?" Les partenaires syndicaux, les français, les grandes associations. C'est là que nous en sommes, et c'est ça que la gauche doit faire pour 2012. »

   
L'identité nationale (à 2'25) :

« Je pense que c'est juste de débattre de l'identité nationale, simplement on a pris tous les mauvais critères, dans [par] la bouche de Nicolas Sarkozy. C'était, dans le fond, la haine de l'autre, alors qu'il y a une vraie question d'identité nationale qui se pose à la France. Autrement dit : "est-ce que nous serons capables de rayonner tant que nous ne nous aimerons pas nous-mêmes ?" "Et qu'est-ce que nous faisons pour nous aimer nous-mêmes ?" Regardez, nous et la question européenne, c'est exactement ça. "Et est-ce que nous aimerons nous-mêmes, en continuant d'être dans la stigmatisation de ce qui fait notre diversité, jour après jour ?" »

   
L'échec de 2007 (à 4'38) :

« Un des grands ratés de cette élection présidentielle, c'est de ne pas avoir été capables de coaliser tous les gens qui, sans se sentir étiquetés ici plutôt que là, voulaient une France plus moderne, plus généreuse, qui ne renonce ni à la performance économique ni à la justice sociale, ni à la laïcité - et cela va quand même un petit peu au-delà des rangs du PS. »

   
La Chine / la politique internationale de la France (à 7'50) :

« On le sait, dans ces questions qui sont des questions de rapport de force, il faut choisir une ligne, et s'y tenir. (...) Là on passe d'une hystérie à une autre, on voit un gouvernement (j'ai fait des débats avec les uns et les autres) qui change de position suivant les plateaux (...). Au final je pense que les chinois vont finir par s'amuser. (...) Tous ceux qui pensent que c'est dans la complaisance, dans les pactes, en passant sous la table, que l'on arrive à se faire respecter de ceux qui sont à la fois des concurrents et des amis, se trompent. C'est curieux d'ailleurs parce qu'ils le font généralement assez peu au bureau de l'UMP, quand je regarde leurs mœurs entre eux : ils devraient faire la même chose dans les relations internationales. Je dois dire que la politique internationale du président Sarkozy est aussi une curiosité, quand même, depuis qu'il est en fonction. Et là encore on ne comprend pas très bien qui sont nos amis - d'abord on est amis avec tout le monde (surtout si on peut leur vendre des choses), et on comprend plus très bien quelle est la politique de la France. C'est un peu ennuyeux. »

« Les discours de M. Sarkozy, d'abord très fermes, puis (...) il nous dit "je verrai quelle sera mon attitude" - entre parenthèses, la Chancelière allemande comme le premier Ministre britannique se sont déjà exprimés sur leur présence ou pas [à la cérémonie d'ouverture des Jeux de Pékin] - donc on ne comprend plus rien, maintenant on nous envoie Raffarin qui n'est quand même pas n'importe qui, c'est un ancien 1er Ministre de la France aspirant à la présidence du Sénat qui va porter les petits messages aux chinois... Donc tout ça contribue à notre décrédibilisation européenne. Je vous annonce d'ailleurs - on ne l'avait pas suivi**, c'était encore la période d'euphorie pour Sarkozy quand il est venu parler devant le Parlement européen : c'est le seul Président de la République qui a failli se faire siffler, tellement son discours était absolument insensé, et nationalo-poujadiste - en donnant des leçons à tout le monde***. »

** Délicat sous-entendu de Vincent Peillon : comprendre « dans les médias ». Quelle politesse envers ses hôtes journalistes !
*** Et sifflent les oreilles de Henri Guaino.

    
« Malgré le talent du secrétaire d'Etat Jean-Pierre Jouyet, nous n'entrons pas dans une présidence française où tout le monde nous regarde en disant "ça va être une grande présidence, et quel grand Président ils ont, et puis on sent son attachement à l'Europe" : non. Je voyais d'ailleurs, (...) sur la commission libertés, ils essayent de faire passer le maximum de textes avant que nous prenions la présidence, en se disant "on sait pas où on va avec les français". »

   
Sur le Parti socialiste (à 11'56) :

« Je pense que aujourd'hui le Parti Socialiste a besoin d'avoir Ségolène Royal à sa tête, [avec] autour une équipe de gens de talent, ce n'est pas interdit, et pas seulement des candidats putatifs. Je pense qu'il faut l'aider dans sa tâche, la tâche qui est la sienne (j'ai aidé de la même façon Lionel Jospin, j'ai aidé tous ceux qui étaient en situation), ça me semble essentiel, et je ne désespère pas - d'ailleurs je crois que les choses avancent bien - de convaincre Pierre [Mauroy] que c'est la bonne solution pour notre famille politique et pour la France. »

   
Sur François Hollande (à 12'50) :

« Je lui fait toujours le crédit de vouloir, bien entendu, l'intérêt de sa famille politique, et donc j'espère que comme dans la présidentielle, il sera à nos côtés dans les phases qui vont s'ouvrir maintenant. (...) Il faut que cette famille se rassemble autour d'un projet et d'une ambition collective. »

 

20071105


    
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Quelques précédentes interventions de Vincent Peillon :

   
Vincent Peillon - "Face a nous" - Public Sénat (30 janvier 2008) - vidéo

   
Sur Nicolas Sarkozy :

« En réalité, ce qui est quand même tout à fait étonnant, c’est qu’un Président de la République soi-disant prêt, élu il y a seulement six mois - ce n’est même pas le "second souffle trois ans après" que l’on recherche - soit obligé de demander à une commission [Attali] comment régler les problèmes et que cette commission lui fasse un tas de propositions dont certaines d’ailleurs (pensez à l’immigration) sont en contradiction avec les propos et les attitudes du président : on se dit que l’on est quand même drôlement gouvernés. »

« Il y avait ce thème de dire "Nicolas Sarkozy est prêt". Mais il n'était pas prêt du tout à gouverner ! En 6 mois les décisions qu'il a prises sont de mauvaises décisions économiques, et que nous allons payer et que nous payons d'ailleurs déjà directement. »

   
Sur le Parti socialiste :

« La première chose que va devoir faire une gauche moderne, c'est dire aux français comment on peut retrouver de la compétitivité, de la croissance, tout en réduisant [les] inégalités. »

« J'appelle ça la parthénogenèse (...) : vous savez c'est quand on se divise, et puis on se divise encore. Les courants, qui étaient déjà l'expression peut-être d'un pluralisme au sens noble mais aussi d'une division parfois, se sont eux-mêmes divisés, et aujourd'hui on a beaucoup d'individus, qui ne sont même plus des courants. C'est trop petit. (...) On a évidemment un travail de reconstruction. Et dans ce travail de reconstruction, on a un travail, évidemment, de cohérence collective, d'amitié, ça passe par un certain nombre de décisions qui viendront après les municipales. »
   

Sur Ségolène Royal :

« Je pense que quand on fait de la politique, on la fait avec tout ce que l'on est. Et je pense que si Ségolène Royal, par rapport à ce dont vous me parlez [sa minute de commentaire sur sa vie privée, dans une émission de Drucker], finalement, a un rapport aux français un peu différent, c'est aussi parce qu'elle fait de la politique avec sa personne totale, comme tous les grands politiques. »

   
Sur le poste de 1er secrétaire du PS :

« La question qui se pose pour moi aujourd'hui, c'est "est-ce que nous allons être capables de gouverner à nouveau". C'est ça la question de fond du Parti socialiste. Alors vu les institutions de la Vème République - le quinquennat, l'inversion du calendrier - il me semble que ce serait une faute d'installer à la tête du Parti socialiste quelqu'un dont le critère de sélection serait "il ne peut pas être celui que les français choisiront demain". Mais même, une contradiction absolument invraisemblable. (...) Je pense que nous avons besoin d'un leadership fort. (...) ça compte le rapport à l'opinion. (...) Si nous voulons éliminer du leadership [du Parti] socialiste, parti de gouvernement de la gauche, tous ceux qui aujourd'hui ont un rapport à l'opinion, alors nous sommes en train de creuser notre propre tombe. »

   
Sur la laïcité :

« Je suis très attristé du rapport de Nicolas Sarkozy à la religion, à la laïcité, et plus globalement à la France. C'est à dire que dans le parcours qui va des moutons égorgés dans la baignoire, à la danse du ventre, le préfet musulman, ou aux récentes déclarations, je vois quelqu'un qui d'abord flatte des clientèles, les unes après les autres (l'électorat musulman, l'électorat juif, l'électorat catholique) ; c'est une façon de faire que je n'aime pas, qui ne me semble pas bonne pour l'unité nationale. (...) Il n'est pas "un homme politique" - je sais qu'il reçoit Merkel au congrès de l'UMP, il passe sa vie à l'UMP : il est le Président de la République, et de tous les français. Ça a du sens quand même. Et dans le rapport que l'on a à un certain nombre d'instances religieuses, c'est quand même une première [sa présence au dîner du CRIF] - c'étaient les 1ers Ministres qui y allaient, pour d'autres raisons. Donc je ne crois pas qu'il faut traiter nos institutions, en tous sujets (diplomatie, rapport aux religions), comme des choses secondaires. (...) Il y a eu cette affaire du "curé et de l'instituteur". Je pense profondément (mais je le pense depuis longtemps), et notre responsabilité est collective, que Nicolas Sarkozy ne vient pas pour résoudre la crise de l'identité nationale française (qui est profonde, qui nous a amené hier Le Pen, qui nous amène nos difficultés en Europe, qui nous amène ces inégalités sociales croissantes) : il est, d'une certaine façon, l'exaspération de cette crise. Avec dedans, des mouvements profondément irrationnels. Et il fait, quand il fait cette apologie des religions, il fait l'apologie de l'irrationnel au cœur de la République. Je n'ai jamais vu que l'irrationnel entraine de bonnes choses pour un corps politique. Donc je suis inquiet de cette dérive. »
      

***

   
En novembre dernier, Vincent Peillon développait ses idées sur la réforme des régimes spéciaux :


La réforme des régimes spéciaux n'est qu'une goutte d'eau (12 novembre 2007)

 

 

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Le Oui-Non - Vincent Peillon (06 juin 2007)

    
Sur le Parti socialiste
(à 2'28) :


« Je pense qu'aujourd'hui la première chose qu'il faut faire, c'est ouvrir ce Parti socialiste. C'est à dire que le processus ne peut pas être un processus traditionnel de congrès qui enquiquine tout le monde (je viens d'en faire deux et je les ai perdus, ça n'a pas permis la rénovation), parce qu'à ce moment là tout le monde se met en position de légionnaire, et on ne bouge plus parce qu'il y a des enjeux de pouvoir. (...) Il faut un travail de refondation, du même ordre que celui qui avait été fait au moment du cycle d'Epinay. »

   
Sur le pouvoir sarkozyen
(à 7'15) :


« ça a été un discours populiste, qui a amené beaucoup de gens à se tromper. (...) Toujours faire le contraire de ce que l'on dit. On nous explique que l'on est pour le travail, et c'est immédiatement le capital que l'on va défiscaliser. On nous explique qu'on est pour l'ouverture, et on passe sa vie à injurier avec une grossièreté sans pareille ses adversaires républicains. C'est la technique de Nicolas Sarkozy. Et c'est l'amitié encore entre les pouvoirs médiatique, financier et politique. Moi j'appelle à l'entrée en résistance. »

 

***

 

 

 

PEILLON "APARTE" (22 mai 2007)

   
Sur la refondation idéologique du PS, sur le NPS :
   

Question : Est-ce que quand même vous n'avez pas perdu cette bataille là : à la fois de l'idéologie et puis de la modernité ? (à 12'20)

« Je le crois, c'est pour ça que j'avais créé en 2002 le Nouveau Parti Socialiste (NPS), et nous avons été bloqués par une alliance de tous les conservatismes. (...) Vous savez que Lionel Jospin n'a pas été présent au second tour [en 2002] : on s'est dit "il y a quelques problèmes dans la société". On les avait posés. Ces problèmes c'était par exemple ce que Sarkozy appelait la valeur travail ; c'est à dire déjà, le débat entre ceux qui sont dans le travail et ceux qui étaient dans l'assistance. C'était la question républicaine. Vous avez vu que Sarkozy nous a expliqué que le mérite était une valeur de droite. [En fait] toute la République française s'est construite autour du mérite, mais qui était une valeur de gauche : à droite c'était l'héritage. Donc il y avait cette bataille idéologique qui était engagée, et nous [le PS] on était en train de faire marche arrière. Donc il fallait mener la bataille culturelle, la bataille idéologique, sur nos valeurs. »
 

Question : Et vous n'avez pas pu, vous n'avez pas réussi, le NPS.

« Non, on a échoué deux fois, on a fait deux congrès, vous le savez peut-être, et deux fois nous avons échoué, avec mon ami Montebourg, avec beaucoup d'autres qui nous entouraient, eh bien on a mené ces combats là et on a échoué. »
   

Question : Qu'est-ce qui s'est mal passé [au PS pour l'élection présidentielle] ? (à 17'05)

« Je crois que, finalement, un certain nombre de dirigeants n'arrivaient pas à accepter l'idée que ce soit Ségolène Royal qui les représente... Mais en réalité ce n'est pas seulement "Ségolène Royal", c'est "quelqu'un d'autre qu'eux-mêmes"... (...) Vous savez on lit dans le journal "un tel, fabiusien", "untel, proche de..." C'est même plus des individus, c'est même pas des députés... Ils sont cela : mais c'est "proche d'untel"... Donc c'est complètement cartélisé, et ça finit par donner ce que l'on a vu et c'est tout à fait dommage. »

 

 

***

 

 

Ne pas manquer la façon dont Vincent Peillon analyse l'"ouverture" sarkozyenne ("Mots Croisés") :


 

Peillon sur « ouverture-à-la-Sarkozy » (mai 2007)

« On a autour de nous [dans nos métiers] des gens qui sont moins structurés que les autres, qui traversent des périodes difficiles, qui s'inquiètent de leur avenir. Et nous ne passons pas notre vie à les favoriser, à les mettre en avant, à leur téléphoner pour leur proposer d'aller dans le sens qui est disons celui de leur mauvaise pente. Et le sentiment que j'ai eu (parce que d'autres ont été appelés par Nicolas Sarkozy, ils me l'ont dit), c'est que Nicolas Sarkozy a passé 10 jours à appeler toutes les personnes susceptibles de trahir leur camp, en se disant "un gouvernement de traitres" - et "on ne négocie pas sur le fond" je viens de le dire - "ça ferait quand même un bon gouvernement d'ouverture pour les législatives". Je trouve que cela dénote un trait psychologique chez Nicolas Sarkozy que personnellement je n'apprécie pas. »



Peillon Finkielkraut Immigration Identité (mai 2007)

 

Vincent Peillon : "mauvais gagnants" (mai 2007)

   

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L'actualité que commente ici Vincent Peillon est passée depuis plus d'un an : on peut apprécier rétrospectivement sa parfaite lucidité.


Vincent Peillon sur LCI (19 janvier 2007)

   

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Vincent Peillon dans Mots Croisés (décembre 2006)

Vincent Peillon cernait de façon admirable le personnage Sarkozy alors Ministre de l'Intérieur (à 10'15) :

« Depuis 2002, il est le n°2 du gouvernement de la France, et le président en cours de législature du plus grand parti. Donc il dirige la France. Il a été Ministre des Finances, Ministre de l'Intérieur [déjà] une fois, etc. Et on fait comme si il n'avait exercé aucune responsabilité, et lui-même fait comme si d'ailleurs il allait bientôt peut-être commencer à exercer des responsabilités. ça c'est la première chose qui me sidère, par rapport à la conception de la responsabilité politique (on est quand même une grande démocratie), ou de sa modernité ! Il y a quelque chose de stupéfiant. »

« La deuxième chose qui est étonnante : (...) Sarkozy il est intéressant parce qu'il veut de l'action. Et on se dit "ça c'est formidable ! Ce pays est léthargique, endormi, on veut agir". Mais comme il est n°2 du gouvernement, il agit depuis 2002 ! Il agit sur des sujets majeurs ! Qu'il a d'ailleurs lui-même mis en avant. L'immigration, la sécurité, quand il était Ministre des Finances les prix ! Il a fait aussi la Corse... Et regardez bien. Chaque fois qu'il agit : il échoue ! Il fait des leçons à tout le monde, mais sur tous les sujets de son action : c'est l'échec. (...) »

« J'aimerais qu'on revienne (en tous cas si on veut une belle élection démocratique pour les français) aux vrais sujets : quelles sont les responsabilités de ce monsieur ? Qu'est-ce qu'il nous a annoncé (les promesses qu'il a faites) ? Partout où il passe en France - vous avez vu en Seine Saint-Denis, il allait mettre des policiers partout ! On découvre qu'il n'y en avait pas. Je me souviens à Pau, avant qu'André Labarrère meure. (...) Il me dit : "Jamais ce monsieur ne devra être Président de la République. Il est venu au moment où il y avait des incidents terribles à Pau, avec des jeunes qui sont morts. Il est venu avec toutes les caméras, il a dit « je vais vous faire un nouveau commissariat » : il n'est jamais revenu, et il n'y a rien eu à Pau". »

« Je crois qu'en l'occurrence il y a un vrai problème démocratique. Je l'ai vécu avec TF1, je l'ai vu en 2002. Moi je veux dire les choses telles qu'elles sont. De quoi parlait-on tout à l'heure : "le nouveau Nicolas". "Nicolas", il est Ministre de l'Intérieur de la France depuis 2002, sur une priorité à la sécurité. Est-ce que c'est une réussite?»

 
Un rappel à la dignité
(à 34'30) :

« Tout est nouveau ce soir, sauf la façon de dresser [les] attaques. (...) Laurent Wauquiez (...) attaque Ségolène Royal sur (...) son voyage en Israël et avant au Liban, en disant "elle a laissé un député du Hezbollah s'exprimer" : l'ambassadeur de France, très proche de votre Président de la République, dit exactement la même chose qu'elle. Faites attention ! Tout n'est pas permis en politique. (...) Si vous voulez incarner une France qui serait digne, et pas en train de faire des polémiques quand effectivement une candidate à la présidentielle est à l'étranger. Je ne sais pas si vous avez regardé la presse israélienne ce matin. Pas un mot sur cette question dans la presse israélienne ! Uniquement dans les cercles de l'UMP qui débattent entre eux ! » 

    
Sur Ségolène Royal, sur la notion de mérite
(à 44'00).

   
Sur les émeutes de décembre 2005 (à 1h03'40) :

« J'ai pensé que Nicolas Sarkozy avait une part de responsabilité considérable par ses propos maladroits dans ces émeutes, et je suis député européen : je pense que dans n'importe quel autre pays d'Europe on aurait demandé la démission d'un Ministre de l'Intérieur qui injuriait** les gens vis à vis desquels il devait exercer une autorité. »

** Vincent Peillon était encore sans doute loin d'imaginer qu'un Président de la République allait insulter un simple quidam au détour d'une allée...

 

 


    

 

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Mise à jour 25/04/2008

         

 

Vincent Peillon était sur LCI jeudi soir à 19H10.

Extraits. (vidéo prochainement disponible sans doute)

Sur la Déclaration de principes du PS, sur l'origine du socialisme en France :

« (...) En 1905 il faut unifier le mouvement socialiste, et à ce moment là, Jean Jaurès cède à Jules Guesde, il cède en termes de doctrine, et depuis un siècle nous ne sommes plus dans un socialisme français, en termes de théorie et de discours, mais dans un socialisme allemand, comme il le disait lui-même, comme d'ailleurs Léon Blum le disait dans la Revue Blanche avant. »

« Et celui qui a rédigé cette Déclaration de principes que vous évoquez, c'est Alain Bergounioux, qui [a] fait un livre remarquable pour expliquer que si le socialisme français a été incapable depuis 1905 de se refonder, c'est précisément parce que à chaque fois, il n'est pas revenu sur cette blessure de mémoire, cette amnésie qui s'est produite en 1905 et qui fait que Jaurès, Blum, Daniel Mayer, Mendès-France : ils ont tous échoué. Il fallait revenir à ce moment et oser dire ces choses (qui sont en train de se dire, qui se disent dans le monde intellectuel depuis longtemps, et qui enfin arrivent, grâce à Alain et je l'en remercie, au Bureau national et au Parti Socialiste. (...) Et donc notre "surmoi marxiste", absolument incroyable, a dominé totalement le socialisme français (y compris celui de François Mitterrand dont nous connaissons quand même la trajectoire, et dont nous avons vu la pratique politique). (...) Nous avons eu un grand écart [entre les] discours et les actes, qui est la plaie même, non seulement du socialisme français, mais de la France. »

« Car la France, elle est, dans le fond (et on a le même problème avec Sarkozy), habitée par une blessure, qui fait que la plupart (y compris des libéraux) ne connaissent pas la propre histoire de ce qu'a été le républicanisme français, l'individualisme républicain et socialiste, qui était, je le redis, dès le départ "pas étatiste" (...), [mais] individualiste, (...) profondément réformiste. (...) Elle est ce qu'elle est cette Déclaration : c'est un acte historique majeur, c'était d'une extrême difficulté à faire, et il fallait toute l'intelligence technique, tactique, historique, philosophique de mon ami Alain Bergounioux pour y arriver, et donc je m'en réjouis. »

« On méprise trop souvent le poids des idées en politique, c'est très important, et ce qui a gêné les socialistes c'est précisément (et je pense depuis des décennies comme je on le disait tout à l'heure) de ne pas avoir clarifié leur discours. Je pense que [cette Déclaration de principes] est un élément fort d'une maturation qui a lieu dans la société, qui a lieu chez les intellectuels (le mur de Berlin s'est écroulé, le libéralisme - en tous cas économique - ne donne pas toute satisfaction), et donc les gens cherchent une issue. Ils revisitent leur tradition (parce que quand Sarkozy parlait d'une crise de l'identité nationale, il a pas compris de quoi il parlait, mais il y en a une, et en particulier cette "pathologie de mémoire" dont je vous parlais). Et donc les gens produisent un travail dans la société actuellement (en droit, en histoire), qui est une relecture de toute cette tradition. Et à un moment, ça arrive toujours en politique. Là ça arrive de cette façon-là, dans cette Déclaration de principes, c'est heureux pour le Parti, je pense que ça peut être entendu, ça ne va pas résoudre d'un coup tous les problèmes. »

      
Voir aussi l'entretien de Vincent Peillon au journal Le Monde (22/04/2008).

 

 

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Mise à jour 31/05/2008

    
Tout nouveau blog de Vincent Peillon, avec videos en ligne de ses interventions :

   
Le blog de Vincent Peillon



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A lire aussi :

   
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Vincent Peillon

   

   

Ce billet a également été publié sur Betapolitique.fr

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Commentaires
L
bravo et merci Antennerelais pour tout ce travail<br /> j'ai relayé sur mon blog<br /> <br /> http://les-pyrenees-avec-segolene.hautetfort.com/archive/2008/05/21/tous-derriere-segolene.html#c3614637
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A
Bravo M.R. !<br /> Dernière intervention de Peillon, sur LCI :<br /> http://antennerelais.canalblog.com/archives/2008/04/25/8947553.html
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M
Vincent Peillon, tu nous fais du bien. Et je vais m'atteler avec plus d'ardeur à la tâche qui nous incombe dans les sections.Je suis une ancienne enseignante au parcours "multifront" dont l'enseignement de la philosophie en Lyvée Technique. J'ai 86 ans et un gros sac de désillusions, mais après t'avoir lu et entendu,j'ai tout jeté par dessus bord et je suis prête à repartir avec enthousiasme. Mille mercis.<br /> M.R.Isambert Hendaye
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P
Peillon premier secrétaire du PS, pour une vraie refondation de la gauche.
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M
Tout parait simple avec lui pourquoi n'est-il pas plus écouté ?
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